Sans surprise la crise des dettes souveraines continue nous l’avons dit : «la crise de 2008 reprend de plus belle et l’économie mondiale entre en récession».
Entre rigueur et Keyneysisme le capitalisme financier choisi la rigueur pour se «refaire la cerise». Il serre la ceinture des salariés, retraités, des hommes et des femmes en rien responsables de cette crise. C’est le cas en Grèce, au Portugal, en Irlande et en Espagne. Ça commence en Italie mais en France, compte tenu de l’année électorale, la rigueur se présente avec un masque «modéré». On ne perd rien pour attendre et même les candidats des primaires sont sur les starting-blocks !
À part une «timide proposition» de taxer les spéculations boursières façon «taxe Tobin»… qui ne prendrait éventuellement effet que dans quelques mois, rien à l’horizon de dangereux pour les banquiers. Les propositions de réduction des revenus pour recapitaliser le capital des entreprises sur le dos des salariés fleurissent. Mais la nécessité d’effacer (la moitié ?) de la dette Grecque fait son chemin, car la crainte d’une banqueroute «souveraine» angoisse «un peu» les États de l’UE. Un rien les bouleverse !
Rien à nationaliser et encore moins de mises sous contrôle de comités de gestion, rassemblant salariés, économistes et usagers qui pourraient imposer le refus des pratiques spéculatives.
Dans le livre Autogestion, Hier, Aujourd’hui, Demain, Lucien Collonges (Syllepse) (à la page 226) on trouve une série de propositions sur ce sujet. Elles restent vraies aujourd’hui : «Construire les outils et le savoir-faire pour permettre les prises de consciences nécessaires […]. Œuvrer à des transformations immédiates inscrivant le processus autogestionnaire dans la réalité.»

Le 25 septembre, patatras, le Sénat «passe à gauche». Pas d’excitation cela reste modéré mais cela fait réfléchir.
S’il existe bien un système électoral obscur, avec deux tours, trois formes électorales dont le collège électoral n’est composé que des grands électeurs (entendez «la fine fleur bureaucratique des potentats locaux»), c’est le Sénat. La surreprésentation des campagnes toujours «agrariennes» est patente. Il ne sert d’ailleurs pas à grand-chose si ce n’est à occuper des situations de prébendes avec des cumuls outranciers.
Le pur contraire de la démocratie autogestionnaire.
Et pourtant la droite l’a perdu. C’est dire si la crise sociétale est forte quand ce genre d’institution bascule. Les réformistes qui ne réforment jamais rien n’imaginent même pas la force que le mouvement autogestionnaire pourrait avoir.
Mais pour nous il faut une constituante qui construise une sixième république et dont les représentants doivent être élus au suffrage direct, rendant compte régulièrement de leur mandat aux électeurs. Le pouvoir doit revenir aux représentants des salariés, des consommateurs et des citoyens. C’est ce que nous appelons l’autogestion, il n’est pas utopique de l’espérer !

Après Madrid, Londres, Le Caire, Jérusalem sous les tentes, c’est New York qui démarre avec d’autres grandes villes des USA. Indéniablement ces indignés de tous les pays sont dans une démarche autogestionnaire qui refuse les corruptions, la démocratie qui trompe les électeurs et sont en train de construire une alternative. Jusque où et jusque quand ?